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Divers - Page 2

  • PUBLICATIONS

    Participation à la Chronique législative (synthèse des apports juridiques), textes parus au Journal Officiel du 1er juillet 2013 au 31 décembre 2013, sous la direction de Monsieur VARINARD, recteur, professeur émérite de l’Université Jean Moulin Lyon 3 : 

    -        Revue pénitentiaire et de droit pénal, n° 2, avril-juin 2014, p. 467

    Avec notamment les commentaires de la loi n° 2013-1028 du 15 novembre 2013 relative à l'indépendance de l'audiovisuel et des lois n° 2013-906 et 2013-907 du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique 

    -        Revue pénitentiaire et de droit pénal, n° 1, janvier-mars 2014, p. 211

    Avec notamment le commentaire de la loi n° 2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régularisation des activités bancaires 

     

    Publication prochaine de mes travaux de thèse remaniés : "De l'entraide pénale à l'Europe pénale", aux Editions Dalloz. Publication prévue pour octobre 2014. 

    Pré-commande : 

    http://livre.fnac.com/a7068884/Francois-Xavier-Roux-Demare-De-l-entraide-penale-a-l-Europe-penale

    http://www.amazon.fr/De-lentraide-p%C3%A9nale-lEurope-%C3%A9dition/dp/224713680X 

  • Etre étudiant en droit, choisir et réussir !

    Article publié dans la Revue de droit privé guinéen, disponible en ligne à l'adresse http://www.juriguinee.org et sur mon blog juridique disponible en ligne à l'adresse http://fxrd.blogspirit.com1

     

    Version PDF de cet article Article1_ReussirCesEtudes.pdf

     

     

    Janvier 2014... Et comme chaque début d'année civile, les salons d'information et les portes ouvertes des établissements universitaires se multiplient pour permettre de renseigner les lycéens sur les possibles orientations qui s'offrent à eux. Ces salons post-Bac offrent l'opportunité aux futurs étudiants, des universités comme des grandes écoles, de rencontrer des enseignants et des étudiants pour répondre à toutes les questions qu'ils se posent. Ces rencontres sont importantes car elles permettent de proposer une réalité des études post-Bac. En effet, les procédures d'inscription ont déjà débuté depuis quelques jours. Il convient alors de faire attention car la procédure est stricte, notamment quant au calendrier à respecter. Fin mars, l'inscription et les choix de formation auront dû être établis sur le site dédié à cette procédure2. Pas une minute à perdre ! Cependant, quelle orientation choisir ?

     

    Parmi les nombreuses orientations envisageables, les études de droit côtoient les études de commerce, de médecine, de science politique, etc. Les lycéens ont à leur disposition un panel de possibilités nombreuses et hétéroclites. Pour choisir, il semble avant tout nécessaire de connaître, et ce, au minimum les grandes lignes des études envisagées. Pour faciliter ce choix, il est utile de dresser un aperçu des études universitaires de droit pour faciliter la découverte de cette orientation des futurs étudiants.

     

    Néanmoins, avant de poursuivre plus en avant cette présentation, il convient d'émettre, en quelque sorte, une forme de mise en garde à destination des lecteurs. Cet article se propose de reprendre les principaux arguments et conseils pour aider à choisir (I) et à réussir des études universitaires en droit (II). Nous n'avons pas la prétention de détenir les conseils miracles pour aboutir à ces objectifs. Ainsi, nous nous efforcerons de proposer les conseils, qui nous apparaissent à titre personnel et basés sur notre simple expérience professionnelle et au gré des discussions avec les étudiants3, les plus conseils pertinents pour la grande majorité des étudiants. En outre, ces conseils doivent bien évidemment être conciliés avec la personnalité de tout à chacun. De fait, il ne s'agit pas d'effectuer une énumération exhaustive de conseils mais de présenter simplement les conseils sélectionnés par nos soins4.

     

     

    1. Choisir des études universitaires de droit

     

    Première question qu'il est possible de se poser, la spécialité de mon Bac a-t-elle une influence sur mes capacités à réussir, et donc choisir, des études de droit. Selon nous, aucune. Ainsi, chaque lycéen possédant le Bac peut réussir des études de droit, qu'il ait décroché un Bac ES, S ou L. Chaque filière présente des avantages pour poursuivre des études juridiques (rigueur, qualités rédactionnelles, connaissance des langues étrangères, etc.). Au-delà de ces distinctions, ce choix doit dépendre de la capacité à poursuivre des études universitaires (A) en droit (B).

     

     

    A) Des études universitaires

     

    La grande particularité des études universitaires renvoie à la liberté qui y est attachée. S'il s'agit du principal avantage, c'est également le principal inconvénient de telles études. Il faut rappeler que les étudiants seront amenés à suivre principalement des cours magistraux, c'est-à-dire des cours où la présence n'est ni obligatoire ni contrôlée (par exemple, une vingtaine d'heures par semaine en Licence 1 de droit). L'enseignant dispense son cours en amphithéâtre devant l'ensemble de la promotion. Le nombre d'étudiants dépend alors du nombre d'inscrits dans l'année universitaire concernée. A titre d'exemples, les amphithéâtres peuvent accueillir 300-400 étudiants dans des villes moyennes comme Brest ou Saint-Etienne, alors que d'autres promotions pourront atteindre ou dépasser les 1 000 étudiants dans des grandes villes comme Paris ou Bordeaux. Quoi qu'il en soit, les étudiants assistent au cours dans le but d'effectuer une prise de note. Celle-ci devra être adaptée, soit par l'utilisation d'un ordinateur, soit à la main avec le recours aux abréviations. Contrairement au mythe parfois relayé, ces cours se déroulent dans le calme et sans un va-et-vient des étudiants. Aux côtés de ces cours, les étudiants devront obligatoirement assistés aux travaux dirigés (TD), le plus souvent pour les deux principales matières (soit 3 heures par semaine). Ceux-ci s'effectuent en présence d'un nombre réduit d'étudiants (20 à 30 étudiants en moyenne). Ils permettent d'approfondir certaines matières par la réalisation d'exercices qui devront être préparés personnellement par l'étudiant. L'enseignant pourra facilement répondre aux questions et effectuera une notation en contrôle continu. Cette rapide présentation des cours à l'Université permet de comprendre la réelle liberté d'un étudiant. Sur environ 24 heures de cours par semaine pour un étudiant de Licence 1 de droit, seules 3 heures seront réellement obligatoires. Il faudra alors savoir organiser cette liberté pour ne surtout pas en abuser.

    A cette liberté peut s'ajouter une éventuelle solitude. Certains étudiants peuvent avoir peur à l'idée de découvrir un immense amphithéâtre, avec le risque de ne connaître personne. Il convient de se rassurer puisque un étudiant va soit retrouver des camarades de son lycée, soit rencontrer de nouveaux amis. Il est assez courant de rester avec un noyau dur d'amis, avec lesquels on étudie et travaille. En effet, les étudiants peuvent être amené à travailler en groupe tant pour les TD que pour réviser.

    Compte tenu de ces caractéristiques de liberté et de solitude, il semble nécessaire d'être rigoureux dans le travail. Il faudra savoir organiser son temps de travail, en fournissant le travail nécessaire à la réussite mais également en évitant une perte inutile. En outre, cette organisation et cette rigueur seront nécessaires pendant l'ensemble des études universitaires. Il existe également un mythe selon lequel la Licence 2 de droit est la plus difficile. Faisant référence à un mythe, il est facile de comprendre que ce constat nous apparaît erroné. Chaque année d'études nécessite un travail organisé, qui s'accentuera au fil des années par une demande croissante d'approfondissement des matières étudiées. Il conviendra de fournir le travail nécessaire à cette réussite à l'aide d'une organisation, d'une rigueur et des bonnes méthodes de travail.

     

    Ces caractéristiques des études universitaires ne doivent pas faire oublier que ces études participent à la construction de sa personne. En effet, la réalisation de ces études va participer à la réalisation personnelle et intellectuelle de l'étudiant. Il approfondira ces connaissances rédactionnelles, sa connaissance de l'histoire, de la philosophie, de la société, etc., et plus particulièrement au cours d'études juridiques.

     

     

    B) Des études juridiques

     

    Choisir des études juridiques nécessitent de réfléchir à ce que l'on souhaite faire. Il s'agit de réfléchir à un choix de vie et d'identifier un but vers lequel tendre. Il est courant d'entendre que certains étudiants ont choisi les études juridiques car « on peut tout faire avec un diplôme de droit ». Certes, les débouchés sont importants, allant du magistrat au gestionnaire de patrimoine. Certains métiers sont plus particulièrement réservés aux juristes, à l'image des fonctions de magistrat, d'huissier, de notaire, d'avocat, de commissaire ou de lieutenant de police, de greffier, etc., qui nécessitent obligatoirement des connaissances juridiques pour réussir les concours. De plus, un diplômé d'études juridiques aura le bagage suffisant pour se préparer aux différents concours ouvrant à un poste administratif. Au-delà, le renforcement de la reconnaissance des diplômes universitaires auprès des entreprises ouvrent également la voie à de nombreux autres débouchés, à l'image des services juridiques et de ressources humaines des entreprises. Ainsi, il est possible de travailler dans la fonction publique, dans le monde des assurances, dans les relations internationales (auprès éventuellement d'organisations européennes ou internationales), etc. Cependant, il semble nécessaire de déterminer un but, un objectif, ce qui n'empêche aucunement de le faire évoluer au fil des années universitaires. Sur ce point, il faut avoir conscience de la longueur des études, ce que peut induire le choix de la fonction choisie. Par exemple, devenir magistrat nécessite un niveau Master 1 et devenir commissaire de police nécessite un diplôme de Master 2, pour se présenter aux concours. Désormais sanctionnées par trois diplômes avec la réforme LMD (la Licence en 3 ans, le Master en 5 ans et le Doctorat en 8 ans), Il convient de remarquer que les étudiants favorisent désormais l'obtention d'un Master, c'est-à-dire le suivi des 3 années de Licence puis des 2 années de Master. Nous mettons l'accent sur la nécessité d'avoir conscience de l'éventualité d'aller jusqu'au Master 2. En effet, de nombreux concours ouverts avec un niveau Master 1 réunissent en réalité des candidats possédant un diplôme de Master sanctionnant 5 ans d'études, voire des candidats ayant suivi par la suite des préparations aux concours (par exemple, dans un Institut d'études judiciaires, IEJ).

     

    Effectuer des études juridiques permet également de comprendre l'évolution sociétale de notre pays mais également de prendre un recul sur celle-ci. Elle permet d'acquérir une véritable ouverture d'esprit, forgeant des convictions mais dans la compréhension des nuances existantes.

    Cette ouverture d'esprit s'explique notamment par la richesse des matières étudiées au fil des années universitaires. Les étudiants vont pouvoir découvrir des matières fortement différentes: le droit de la famille (le mariage, le PACS...), le droit des biens (la propriété, les servitudes...), le droit des personnes (la vie, la mort...), le droit pénal (l'auteur d'une infraction, la complicité...), le droit commercial (le commerçant, les actes de commerce...), le droit administratif (l'administration, le service public...), le droit européen (les institutions européennes...), etc. Ces matières évoluent au fil des semestres et des années. Précisons en effet que les études universitaires sont découpées en semestre (2 semestres par an, soit 6 semestres pour obtenir le diplôme de Licence), ce qui accentue la variété des matières étudiées. En fonction de l'appréhension personnelle de chaque étudiant vis-à-vis des matières, il sera en mesure de se spécialiser en choisissant les domaines d'étude qu'il affectionne5. Un étudiant qui s'intéresse plus particulièrement au droit pénal pourra alors prendre des matières parfois optionnelles dans ce domaine (par exemple, la procédure pénale ou le droit pénal des affaires), puis choisir son orientation en fonction de ce choix avec un Master dans cette spécialité. Cependant, avant de réaliser ces choix, il faudra avoir réussi ces premières années d'études de Licence.

     

     

    1. Réussir des études universitaires de droit

     

    Après avoir fait le choix de suivre des études juridiques tout en ayant conscience de la réalité pratique de ces études, il faut mettre en œuvre les moyens pour réussir son cursus universitaire. Là encore, plusieurs a priori nécessitent d'être démasqués pour laisser la place à quelques constats et conseils pour acquérir (A) et forger (B) un véritable esprit juridique, clés de la réussite.

     

     

    A) Acquérir un esprit juridique

     

    Autres mythes courants.... « Le droit consiste à apprendre des codes, c'est du par-cœur ». « Le droit, c'est carré, il suffit d'appliquer des textes de loi ». Non ! Dès les premiers cours, les étudiants seront surpris par les nuances, les interprétations, les exceptions qui entourent toutes les connaissances juridiques. Un principe sera bien souvent accompagné d'une exception, voire d'une exception à l'exception, le tout soumis à interprétation. Le travail s'effectuera sur des textes normatifs, mais également sur l'application faite par les juridictions (notion de jurisprudence) et sur l'interprétation proposée par les auteurs (notion de doctrine). Ainsi, loin de devoir apprendre par-cœur, il convient principalement de comprendre et d'avoir les connaissances suffisantes pour permettre une réflexion sur un sujet. Si, bien évidemment, il faut apprendre son cours pour avoir des connaissances suffisantes pour comprendre une question posée, ce n'est pas suffisant...

     

    La seule connaissance du cours n'est pas suffisante, il convient d'acquérir une culture juridique et de respecter une méthodologie qui est propre aux juristes, dont l'exemple du plan en 2 parties / 2 sous-parties illustre grandement ce constat. En effet, un étudiant en droit devra être en mesure d'acquérir une réflexion juridique, un esprit juridique, des réflexes juridiques. Les étudiants devront respecter un système de réflexion ce qui leur offrira la capacité d'aborder des sujets nombreux et variés. Il ne faudra pas se contenter de réciter son cours mais avoir un esprit critique à l'aide de ses connaissances juridiques pour offrir une analyse du sujet.

    Cette analyse devra alors être restituée à l'aide d'une méthodologie particulière, qui sera fonction du type d'exercice réalisé. En effet, on dénombre plusieurs exercices universitaires, qui correspondent aux épreuves des principaux concours administratifs. Ainsi, les épreuves principales sont la dissertation, le commentaire d'arrêt et le cas pratique. A ces exercices principalement rencontrés, il convient d'ajouter la note de synthèse, le commentaire de texte et le commentaire comparé d'arrêts. Tous ces exercices répondent à une méthodologie associée, avec des règles bien particulières. Par exemple, le commentaire d'arrêt nécessitera la réalisation d'une fiche d'arrêt en introduction, la note de synthèse ne devra pas dépasser une longueur de 4 pages. L'irrespect de ces méthodes entraînera nécessairement une sanction.

     

    En se fondant sur ses connaissances juridiques, l'étudiant devra comprendre et analyser le sujet pour restituer son appréciation critique en respectant la méthodologie associée à l'exercice. Si l'étudiant peut se sentir enfermé dans un formatage dû aux méthodologies strictes, l'appréciation personnelle et critique du sujet ouvre la voie à une construction intellectuelle propre. Pour favoriser cette construction, il devra forger son esprit par un travail régulier.

     

     

    B) Apprendre à forger cet esprit

     

    Arriver à forger cet esprit passe en priorité par une véritable rigueur dans le travail. Pour réussir ces études, il convient en premier lieu d'aller en cours, c'est-à-dire aux TD comme à tous les cours magistraux. S'absenter des cours se présente comme une des premières causes d'échec, ce qui explique le faible taux de réussite en Licence 1. Certains étudiants expliquent eux-même que le pire ennemi de l'étudiant est l'absentéisme. Savoir s'entourer d'amis à l'Université offre une parade à cette absence.

    Il ne faut pas oublier qu'aller aux cours magistraux est la première démarche dans l'acquisition des connaissances, avec un apprentissage par la prise de notes. Certains étudiants se disent alors qu'ils emprunteront un ouvrage à la bibliothèque ou achèteront un manuel. Toutefois, il sera bien plus long de construire son propre cours à l'aide d'un manuel, tout comme travailler sur le cours d’un autre étudiant6. En outre, il convient de ne pas oublier que l'enseignant va déterminer le domaine de son cours comme formuler son appréhension personnelle de certaines notions, ce qui ne correspondra pas nécessairement avec le plan et les idées du manuel choisi. De plus, l'enseignant proposera bien souvent des mises en situation concrètes ou des exemples pratiques, qui permettront de faciliter cette compréhension. Puis, il ne faut pas oublier que l'enseignant reste disponible, à la pause comme à la fin de son cours, pour répondre aux éventuelles questions qu'un étudiant pourrait se poser. Il ne faut pas hésiter à relire ses cours régulièrement, idéalement le soir, pour vérifier sa prise de note et sa compréhension.

    Pour les cours dispensés en TD, ils sont un moment d'échange d'idées mais également d'apprentissage. Ces cours sont bien souvent axés sur la participation des étudiants qui peuvent confronter leur avis, ce qui permet de s'habituer à prendre la parole devant un groupe. Le contrôle continu permet de comprendre ses lacunes mais également d'obtenir des points en vue des partiels. Participer à l'oral sera un exercice extrêmement formateur, tant d'un point de vue personnel pour sa vie active future que d'un point de vue universitaire. Pour le volet universitaire, cela oblige à une préparation consciencieuse de son travail et une connaissance de celui-ci. En outre, la notation des TD pourra être positivement influencée par cet effort de participation.

     

    Puis, la présence en cours devra s'accompagner d'un travail à la bibliothèque. Contrairement à d'autres disciplines, les étudiants en droit sont rapidement amenés à utiliser les ressources documentaires qu'ils ont à leur disposition. Il sera important pour l'étudiant d'apprendre à utiliser les manuels ou les revues juridiques à disposition à la bibliothèque universitaire (les « rendez-vous à la BU ») ou à travers le portail Intranet de leur Université (les « bibliothèques en ligne »). Ainsi, les étudiants ont à leur disposition une formidable documentation juridique, et ce, de façon gratuite (ou comprise dans leurs frais d'inscription). Pourtant, nombreux sont ceux qui ne savent pas y accéder. Cet apprentissage devra alors se faire rapidement car il deviendra de plus en plus fondamental pour la poursuite et la réussite des études universitaires. Rappelons que les étudiants seront amenés à réaliser des mémoires de recherche... Ainsi, il convient d'assister aux formations réalisées par les bibliothèques, malheureusement le plus souvent facultatives. A contrario, il faut fuire les sites qui proposent des dissertations ou des commentaires d'arrêt (de façon gratuite ou payante) pour préparer vos TD, comme se méfier des cours en ligne. S'agissant des exercices proposés, sachez que certains corrigés sont d'une qualité médiocre. De plus, les enseignants vont eux-aussi consulter ces sites pour rescencer les corrigés7. Pour les cours en ligne, il faut également se méfier de la date de la prise de note (les matières juridiques nécessitent une mise à jour régulière, bien souvent annuelle) et de la prise en elle-même (l'étudiant a pu mal comprendre une explication ou se tromper en la reprenant).

     

     

     

    En conclusion, devenir étudiant et réussir des études juridiques demandent du courage. Savoir s'entourer d'autres étudiants permettra de faciliter le processus de construction de sa culture juridique, de favoriser la réussite de ce projet universitaire mais également de construire sa vie personnelle et professionnelle. Il ne faut pas oublier que les études universitaires sont un pont entre l'adolescence et la vie d'adulte. Il faut donc aborder ces études avec travail et rigueur, sans toutefois négliger la réalité humaine qu'elles représentent.

     

     

    1 Article disponible en ligne mais tous droits réservés.

    2 Pour des études en France, consulter le site du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche: http://www.admission-postbac.fr.

    3 Je remercie notamment Loré, Elorri, Kenya, Romain et Nils pour leurs remarques.

    4 Pour une meilleure lisibilité et favoriser la captation de l'attention, nous avons fait le choix d'une plus grande synthétisation, réfreignant un engouement rédactionnel trop important.

    5Ces choix distinguent plus particulièrement les privatistes des publicistes (par référence au droit privé et au droit public), puis des sous-distinctions comme les civilistes et les pénalistes (distinction du droit privé).

    6 Il sera bien souvent facile (contrairement aux idées reçues) de trouver un autre étudiant pour transmettre son cours, notamment en cas d’absence pour maladie. Cependant, travailler sur le cours d’un autre peut s’avérer difficile en raison des abréviations (personnelles, elles peuvent varier grandement d’un étudiant à l’autre) et dangereux si l’étudiant n’a pas correctement pris et assimilé les explications de l’enseignant.

    7 Rappelons qu'un copier-coller d'un tel corrigé, comme de documents en ligne sans indiquer les références, est considéré comme du plagiat. Vous risquez alors d'être sanctionné. Les Universités ont mis en place des instruments pour lutter contre ce phénomène.

  • Prix de la recherche de l'Ecole nationale de la magistrature

    J'ai l'immense honneur d'être le lauréat du Prix de la recherche de l'Ecole nationale de la magistrature 2013 pour ma thèse de doctorat intitulée « De l'entraide pénale à l'Europe pénale », soutenue le 24 septembre 2012.


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    Remise du Prix de la recherche de l'Ecole nationale de la magistrature, au salon d'honneur de l'Ecole nationale de la magistrature, à Bordeaux, le 3 décembre 2013.
  • Conférence sur l'entraide pénale européenne à l'Ecole nationale de la magistrature

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    Conférence intitulée « De l'entraide pénale à l'Europe pénale. Vers la création d'un nouveau concept d'espace pénal européen. La proposition du concept d'"Europe pénale": une utopie réalisable ».

    Conférence réalisée dans le cadre des journées de l'entraide pénale internationale devant les auditeurs de justice français et les stagiaires étrangers, à l'Ecole nationale de la magistrature, Bordeaux, le 3 décembre 2013.
  • Publication sur les dérives sectaires

    François-Xavier ROUX-DEMARE, « La lutte contre les dérives sectaires. La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme », Revue Justice Actualités n° 8/2013, pp. 52-58.


    A travers cet article, il s'agit d'exposer l'appréhension du phénomène désigné sous le terme « sectes » par les juges de la Cour européenne des droits de l'homme. La principale difficulté réside alors dans le lien entre la notion de « secte » et celle de « croyance ». Compte tenu de ce constat, les juges européens protègent la manifestation de la croyance d'une personne tout en sanctionnant les dérives...

    Sectes, droit européen, croyance, cedh



    La Revue Justice Actualités est une publication de l'Ecole nationale de la magistrature.
    Pour une courte présentation de cette revue: http://www.enm-justice.fr/_uses/lib/5785/enm_info_36.pdf
  • Publication sur l'arbitrage

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    François-Xavier ROUX-DEMARE, "L'indépendance et l'impartialité de l'arbitre au regard de la jurisprudence française", in Aránzazu Pérez Moriones, Iñak Riaño Brun et Michèle Mestrot (Coordinadores), El arbitraje: una nueva perspectiva desde el Derecho español y el Derecho francés, Las Rozas, La Ley, 2013, pp. 439 et ss.

     

     I.     DE L’ESSENCE DE LA FONCTION ARBITRALE

    1.     La nature juridictionnelle de la fonction d’arbitre

    2.     La nature contractuelle de la fonction d’arbitre

     

    II.     DE L’INCONVENANCE DE CERTAINES REGLES ARBITRALES

    1.     Les conflits naissant de la définition de l’arbitrage

    2.     Les conflits naissant de l’institutionnalisation de l’arbitrage


    Ouvrage disponible sur le site de l'éditeur:

    http://tienda.wke.es/epages/Wke.sf/es_ES/?ObjectPath=/Shops/Wke/Products/2013921&SearchTermID=99293

     

  • Préparer sa soutenance de thèse

    Je ne prétends pas avoir des conseils miracles et originaux pour réussir sa soutenance de thèse. De même, je ne sous-entends pas avoir un recul, par l’expérience, pour pouvoir présenter les étapes évidentes à la préparation d’une bonne soutenance. Toutefois, j’ai été confronté à la recherche de renseignements pour préparer ma soutenance et ces conseils peuvent être difficiles à trouver. On trouve quelques indications dans les ouvrages relatifs à la rédaction de sa thèse, certains d’eux proposant quelques indications en conclusion. Il est également possible de se tourner vers ses collègues docteurs ou enseignants-chercheurs, ayant eu à connaître de cette étape dans leur carrière universitaire.

    Comme on peut facilement l’imaginer, la soutenance revêt une importance non négligeable. Elle vient terminer la procédure engagée lors de son inscription en doctorat. Certes, la plus grande partie du travail a été réalisée par la rédaction de la thèse, page à page, mot à mot. Toutefois, la soutenance peut avoir une influence sur les thèses faisant l’objet d’un certain nombre de critiques de qualité ainsi que pour la détermination de la mention et des félicitations.

    Une soutenance se prépare…

    Avant le jour de la soutenance : il semble crucial de relire ses travaux ou au moins les principales parties de sa thèse. En outre, le temps entre l’envoi des thèses reprographiées aux rapporteurs et aux membres du jury et la soutenance est suffisant pour effectuer cette nouvelle reprise de son travail.

    Lors de cette lecture, il semble important et utile de prendre des notes. Le but est de se remémorer son travail avec le plus de précision possible tout en ayant un regard « extérieur » critique sur son travail. Cette lecture permettra de déceler les éventuelles questions ou reproches à venir le jour de la soutenance. Il faut ainsi réfléchir aux réponses possibles à ces critiques. Il ne faut pas hésiter à annoter son exemplaire.

    Cette préparation s’effectuera à l’aide, également, des pré-rapports qui auront bien souvent soulevé des interrogations ou des critiques. Il faut noter que ces pré-rapports peuvent arriver moins d’une quinzaine de jours avant la soutenance. Il semble plus judicieux de relire ses travaux en amont. Puis, à la réception des pré-rapports, de poursuivre cette préparation de la soutenance au regard des indications apportées par les rapporteurs.

    Cette relecture permet également de corriger les éventuelles coquilles ou fautes restantes. D’ailleurs, ce travail ne sera pas inutile dans la projection d’une préparation des dossiers pour le Conseil national des Universités (CNU) comme pour la participation à des prix de thèse.

    Il faut également préparer son intervention initiale du début de la soutenance qui dure dix à quinze minutes.

    Cette intervention se compose des remerciements à l’attention des membres du jury : expliquer ce choix, présenter les travaux en rapport avec son sujet et remercier la présence dans le jury.

    Puis, elle doit permettre, sans être un résumé de sa thèse, d’expliquer :

    -          les raisons du choix de ses recherches : pourquoi ? comment ? quand ?

    -          l’intérêt et l’originalité de son travail : qu’est-ce qui le différencie ? qu’en est l’apport ?

    -          justifier les critiques, les lacunes ou les défauts éventuels

    -          les difficultés ayant pu être rencontrées et les solutions adoptées, tant sur le sujet que sur la méthode de travail

    -          les différentes orientations du sujet et la justification du choix opéré

    -          la conclusion de ce travail

    -          les questions demeurant sans réponse

    -          les documents ayant pu être découverts après la reprographie de sa thèse, sorte d’actualisation doctrinale

    -          faire le point sur les éléments récents d’actualité en réalisant une éventuelle mise à jour de son travail

    Le jour de la soutenance : bien que cela soit facile à dire, il convient de ne pas être trop anxieux ni trop détendu. L’intervention initiale (son discours) doit être présentée, dans la mesure du possible, sans lecture de ses notes. Il faut ainsi s’aider de notes concises garder sous les yeux. Il convient de rester calme, clair, audible… mettre en œuvre toutes ses qualités d’orateur.

    La soutenance se définit comme une discussion avec les membres du jury. Il faut ainsi défendre ses idées avec compétence et profondeur tout en acceptant et reconnaissant les faiblesses de son travail. Il faut donc savoir jongler entre la mise en exergue des points forts de sa thèse et l’explication des idées éventuellement confuses ou incomprises.

    Il faut rester calme, respectueux, sans hausser la voix pour argumenter ses positions pour convaincre les membres du jury. Il faut ainsi construire une réponse claire aux questions posées, sans se borner à présenter un résumé de sa thèse. Notons qu’un membre du jury peut parfois intervenir en soulevant différents problèmes, les uns à la suite des autres, mais sans vous laisser le temps d’y répondre sur le moment. De même, les explications amenant à la question peuvent parfois être ou paraître longues. Dans ces deux cas (et d’autres), il semble judicieux de prendre quelques notes pour pouvoir répondre aux interrogations le moment venu. Ce conseil prend tout son sens avec l’éventuel stress et la fatigue qui se fera sentir au fil de la soutenance.

    Il ne faut pas être dans une opposition automatique avec les critiques formulées par les mêmes du jury, ni accepter toutes les critiques formulées sans réagir ou se justifier. Il faut trouver un juste équilibre dans l’attitude à avoir.

     

    Conseils pratiques… Il ne faut pas oublier qu’une soutenance dure entre 4 et 5 heures, notamment pour les jurys à 6 membres. C’est donc un épuisement physique et moral qui vous attend. Pensez donc à manger avant la soutenance, bien que je sois le premier à avouer que ce n’est pas forcément une envie. Votre famille sera là pour vous forcer, à juste titre. De même, prévoyez à boire pour le déroulement de la soutenance. Cependant, à l’image des sportifs, buvez peu avant la soutenance et doucement pendant la soutenance : détail peut être idiot, mais la soutenance ne s’arrêtera pas !

    Enfin, une collègue Maître de conférences est passée me voir quelques minutes avant ma soutenance et m’a simplement dit de prendre plaisir lors de cette soutenance, de présenter, de discuter et de défendre mon travail. Sur le coup, on trouve ces mots bien faciles, et pourtant. Pour moi, deux moments exceptionnels viennent clôturer ces longs travaux de recherche. D’une part, il ne fait pas de doute que l’on ressent un soulagement, une joie immense et une fierté lorsque l’on a pour la première fois ses travaux reprographiés en mains. D’autre part, la soutenance apparaît comme l’un des meilleurs moments des travaux de thèse, lorsque l’on a pu débattre de ses recherches et justifier son travail devant les éminents spécialistes de sa matière.

    Je profite d’ailleurs de ce post pour remercier à nouveau ma directrice, Mme Annie BEZIZ-AYACHE et les membres de mon jury, Messieurs les professeurs Pascal BEAUVAIS, Olivier DECIMA, Xavier PIN, Jean PRADEL et André VARINARD.

    Je souhaite une belle réussite à tous les futurs docteurs, qui devront avant l’obtention de ce titre, passés par cette ultime étape, en espérant que ces quelques conseils pourront vous être utiles.

     

    PS : les autres conseils venant d’autres expériences peuvent bien évidemment être partagés en commentaire…

  • Nouvelles fonctions à l'Université de Brest

    image.jpgA la suite du célèbre "Tour de France" consistant à être auditionné devant des Comités de sélection de différentes universités pour obtenir un poste, j'ai l'honneur d'avoir été recruté en tant que Maître de conférences en droit privé à l'Université de Bretagne occidentale, à Brest. C'est avec un grand plaisir que j'ai pris mes fonctions le 1er septembre dernier au sein de ma nouvelle université. Je vais désormais poursuivre mes travaux de recherche au sein du Centre de recherche en droit privé - CRDP (EA 3881).

  • Le Printemps de la fac - Édition 2013

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    Le jeudi 11 avril 2013 se tiendra la nouvelle édition du Printemps de la fac. Le thème retenu pour cette année est la liberté. J'ai le plaisir d'avoir été invité pour intervenir sur ce thème. Je proposerai donc une contribution orale sur le droit et les nouvelles pratiques sexuelles, en référence à la liberté sexuelle. Cette manifestation se déroulera à la Faculté de Bayonne-Anglet-Biarritz de l'Université de Pau et des pays de l'Adour.

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  • Publications récentes

    • « Vers la suppression de l’exequatur en Europe ? Approches générales de l’exécution des décisions au niveau européen », Revue juridique de l’Ouest, 2-2012, pp. 151-182.

     

    • Chronique législative (synthèse des apports juridiques), textes parus au Journal Officiel du 1er juillet 2011 au 31 décembre 2011, sous la direction de Monsieur VARINARD, recteur, professeur émérite de l’Université Jean Moulin-Lyon 3 :

    - Revue pénitentiaire et de droit pénal, n° 1, janvier-mars 2012, p. 221.

    - Revue pénitentiaire et de droit pénal, n° 2, avril-juin 2012, p. 485.

     

    • « Inflation des fichiers : mise en place des fichiers issus de la LOPPSI 2 », Revue Justice Actualités, n° 5/2012, pp. 166-167.

    • « Exécution des peines : présentation de la loi n° 2012-409 du 27 mars 2012 de programmation relative à l’exécution des peines », Revue Justice Actualités, n° 5/2012, pp. 163-165.

    • « Réadaptation du mineur délinquant : la piste du service citoyen », Revue Justice Actualités, n° 5/2012, pp. 151-155.