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Dérives démocratiques ou démocraties à la dérive

Le titre peut sembler un peu provocateur... et pourtant!

On assiste à deux phénomènes aux conséquences similaires: une atteinte aux principes démocratiques, mêmes principes vantés par les sociétés démocratiques occidentales.

J'utilise l'expression  "dérives démocratiques" pour qualifier certains mécanismes et stratégies mis en oeuvre par certains gouvernements occidentaux pour protéger, selon eux, la démocratie; alors que ces mêmes mécanismes peuvent largement être soumis à critiques. Sous couvert de vouloir protéger la démocratie et la liberté, des pays se sont attribués le droit de violer différents droits fondamentaux, notamment pour lutter contre le terrorisme. Les exemples ne manquent malheureusement pas: enfermement d'individus dans les camps de Guantanamo sans respect des conditions de détention, des durées de détention ou des garanties pour être jugé convenablement et ce en violation d'ailleurs du droit international.... actes de tortures sur des prisonniers dans les prisons irakiennes, dont certains actes m'ont fait repenser à des témoignages de sévices vécus par des victimes de Klaus BARBIE pendant l'occupation nazie..... affaire des enlèvements, transports en avion et interrogatoires dans des pays aux législations "souples".... écoutes téléphoniques sans autorisation..... Notons que la principale démocratie mise en cause est :  les Etats-Unis.

Pour support sur cette observation: http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=11878&Cr=droits&Cr1=guantanamo  A travers ce lien, vous trouverez un article sur le site des Nations Unies exposant le rapport de cinq experts dénonçant les pratiques qualifiées de torture pour le camp de Guantanamo.

 

La seconde expression "démocraties à la dérive" se rapporte à des démocraties qui se voient reprocher de lourds  dysfonctionnements créant des violations aux droits fondamentaux. L'exemple le plus récent tient biensûr dans les critiques opposées à la France. Un rapport sur la France du commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe dénoncent les problèmes touchant  l’administration de la justice, les conditions de détention, le traitement des étrangers arrivant sur le territoire, l’asile et les procédures d’expulsion, la discrimination et la xénophobie, les violences domestiques et la traite des êtres humains. La France, (pseudo pays des droits de l'homme), est pointée du doigt. La France n'est biensûr pas le seul pays à devoir faire face à une évolution de la criminalité, à une évolution des contentieux, à une évolution des délinquants (mineurs), à la vétusté des "prisons".... Elle illustre cependant les problèmes que les anciennes démocraties doivent rapidement résoudre pour pouvoir continuer de se arguer d'être des pays démocratiques, donneur de leçons.  

Pour support sur cette observation: http://www.coe.int/ vous pouvez télécharger dès maintenant le rapport du commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe. Voir aussi: http://www.coe.int/T/F/commissaire%5Fd.h/unit%C3%A9%5Fde%5Fcommunication/

 

Pour conclure de façon un peu plus positive:  quand bien même ces pays démocratiques se trouvent critiqués, je pense qu'ils n'ont pas de leçon à recevoir de certains autres pays dont les violations des droits de l'homme et les discriminations sont ancrées dans leur tradition. Quoiqu'il en soit, il est impératif à la France, aux Etats-Unis.... de rapidement effacer ces violations. Ces pays restent des modèles pour les démocraties naissantes.... Malgré ces violations, il faut rappeler que nombre d'institutions permettent de faire valoir ces droits: tribunaux nationaux, Cour Européenne des Droits de l'Homme, Cour de Justice des Communautés Européennes (contentieux encadrés), Médiateur Européen (contentieux encadrés), Nations Unies....... ainsi que la possibilité de trouver l'assistance de nombreuses associations....

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