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Panique terroriste

Nos sociétés ont déjà été confrontées au terrorisme dans le passé. De nombreux Etats doivent faire face à un terrorisme régulier. La France est soumise à des difficultés en Corse, et dans une moindre mesure au Pays-Basque. L'Espagne doit faire face à l'ETA. Le Royaume-Uni connaît ce phénomène depuis longtemps: les affrontements avec l'IRA est ancien.  Malgré une certaine expérience de ce fléau, il semble que deux constats peuvent être fait à l'heure actuelle.

 

Premièrement, le terrorisme subsiste malgré une volonté apparente de lutte. Des conventions ont été signées, des accords pris. De nouveau, comme se fut le cas suite aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis  puis de Madrid en mars 2004, les attentats de Londres furent suivis d'une déclaration immédiate des ministres de l'intérieur lors d'un Conseil Justice et Affaires Intérieures exceptionnel du 13 juillet 2005. Lors de ce Conseil, la volonté de ratifier les instruments est réaffirmée ainsi que la volonté de développer les échanges et la coopération (pour consulter ce document: http://ue.eu.int/cms3_applications/applications/newsRoom/loadBook.asp?BID=86&LANG=2&cmsid=352). Cependant, il apparait que cette volonté n'est plus suffisante. L'instauration d'un véritable espace pénal européen trouve une nouvelle fois une illustration tragique. Un véritable système de coopération policière et judiciaire, encore plus étroit qu'il n'est aujourd'hui, doit se développer. Bien qu'il serait utopique de penser qu'un tel système serait un rempart au terrorisme et à la criminalité, il serait en revanche un  mécanisme efficace dans une lutte pour limiter ce phénomène.

 

Deuxièmement, on assiste à une certaine panique à l'encontre de ce terrorisme. Outre le renforcement de la sécurité dans la majorité des Etats de l'Union Européenne (en France, niveau trois du plan Vigipirate) qui est naturellement légitime, on perçoit une certaine panique notamment au Royaume-Uni. Les populations ont réagi calmement malgré les attaques à Londres. Cependant, comment expliquer la bavure policière ayant coûtée la vie d'un homme de 27 ans sans rapport aucun avec le terrorisme. Malgré cela, les policiers ont "ordre de tuer d'une balle dans la tête des kamikazes présumés". Le risque est alors porté sur la sécurité des citoyens, pouvant être victime d'un attentat ou d'une erreur policière. La peur du terrorisme ne doit pas créer des réactions disproportionnées et attives. Là encore, une coopération policière et judiciaire permettrait un échange fondamental d'informations et d'expériences plus efficace qu'un tir à vue!

 

Si les droits des citoyens se réduisent, c'est le terrorisme qui aura vaincu....

 

 

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