Radars automatiques, permis à points :enquête sur la face cachée de la répression
Cette semaine, TF1 a diffusé une nouvelle émission du "Le Droit de Savoir" intitulée "Radars automatiques, permis à points :enquête sur la face cachée de la répression".
Descriptif de l'émission: 14 juillet 2002 : Jacques Chirac lance le grand chantier de la sécurité routière. A l'époque, près de huit-mille personnes meurent chaque année sur les routes françaises. L'Etat met alors en place la politique de sécurité routière la plus répressive de ces trente dernières années. A quelques mois des échéances électorales, d'autres chiffres viennent assombrir le tableau : en 2006, soixante-dix-mille conducteurs ont perdu leur permis. Ils seraient même aujourd'hui plus d'un million et demi à rouler sans le «papier rose». L'année dernière, les gendarmes et les policiers ont interpellé plus de trente-trois-mille conducteurs sans permis. Au bord des autoroutes avec les CRS, au coeur du système des radars automatiques à Rennes, aux côtés de conducteurs qui roulent sans permis de conduire, Hugo Plagnard a mené l'enquête.
Commentaire personnel: Signalons immédiatement qu'il semblerait que cette émission est réalisée une part d'audience exceptionnelle (à vérifier avec les résultats prochains) montrant l'intérêt que porte les français à leur permis et à la répression qui entoure la circulation routière. Passons sur l'éternel débat des radars automatiques "prévention ou pompes à fric". Il semble nécessaire d'opposer la réduction considérable du nombre de morts sur les routes avec la répression plus virulante de ces dernières années. Il ne fait aucun doute que sans cette répression, les citoyens n'auraient pas modérés leur vitesse, mis leur ceinture ou diminués l'alcool au volant. Pour preuve: après un radar automatique, il reste un pourcentage encore élevé d'automobilistes qui réaccélèrent... Je comprends tout à fait le problème auquel les automobilistes sont confrontés.... puisque j'empreinte mon véhicule tous les jours. Moi-même, il m'arrive de dépasser un peu la vitesse sans m'en aperçevoir, et de me faire la réflexion que l'on peut rapidement faire l'objet d'une amende et d'un retrait de point. Sur ce point, je pense que les faibles excès de vitesse ne devraient pas entraîner un retrait de point mais seulement une amende (entre 0 et 20 km/h au-dessus). Cependant, je trouve normal que les grands excès de vitesse soient lourdement sanctionnés, tout comme l'alcool, la drogue au volant et la conduite sans permis. Il semble difficile de revenir en arrière sur cette répression, sans provoquer un certain étonnement face à la politique de sécurité routière. Un assouplissement est certes envisageable mais la vie n'était-elle pas l'intérêt principal. Enfin, je terminerai en faisant une observation: on entend beaucoup de personnes se plaindre de cette répression, pourtant nous sommes loin de la répression existante dans certains pays. Les Etats-Unis opèrent une répression nettement plus importante que la France, où l'emprisonnement est utilisé comme une peine courante pour réprimer excès de vitesse et alcool au volant. ..... En période pré-électorale, il ne faut pas que les élections présidentielles ne servent à permettre un choix entre gagner quelques voix et sécurité sur les routes.
Rediffusions: jeudi 18 janvier 2007 à 2h05 mercredi 24 janvier 2007 à 4h35