Affaire RAMDA
Rachid RAMDA est un islamiste algérien soupçonné d'avoir financé les attentats de 1995, notamment l'attentat de la station RER Saint-Michel ayant fait 8 morts et 150 blessés.
Il a été arrêté à Londres le 04 novembre 1995. Il est très rapidement placé sous écrou extraditionnel suite au mandat d'arrêt international lancé par la France. Depuis cette date, la France a régulièrement demandé son extradition. Pourtant, cette extradition est à plusieurs reprises refusée.
Ce n'est qu'il y a quelques jours, le 08 juin 2005, que l'on a appris que l'extradition de Rachid RAMDA avait été acceptée. Bien qu'il faudra attendre début juillet pour voir exécuter cette extradition, un dernier recours lui étant ouvert, il aura fallu 10 ans pour que cette extradition aboutisse!!!
En octobre 2002, la justice française a condamné le coordinateur et l'artificier de l'attentat à la réclusion à perpétuité.
Comment peut-on expliquer un tel défaut de coopération entre la France et le Royaume-Uni? La coopération pénale souffre de nombreuses critiques, dont sa lourdeur et sa lenteur. Cette affaire est un exemple concret et choquant de cette difficulté de coopération. Pourtant, cette affaire touche le domaine du terrorisme, qui depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, suscite un élan de volonté entre les Etats. Il est alors d'autant plus inexplicable d'expliquer un tel manque de coopération.
On ne peut que soutenir la création du mandat d'arrêt européen, venu assouplir les modalités de la procédure d'extradition. (Ce mandat était inutilisable dans cette affaire puisque les faits étaient antérieurs à son entrée en vigueur).
Il apparait souhaitable que de telles affaires ne se renouvellent pas.