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Actualité - Page 2

  • Vient de paraître - Le syndrome du bébé secoué

    Vient de paraître l'ouvrage sur le syndrome du bébé secoué proposant un regard juridique et médical sur ce comportement

     

    L’expression « Syndrome du bébé secoué » (SBS) désigne un comportement de secouement à l’encontre d’un nourrisson qui provoque des lésions intracrâniennes, des hémorragies rétiniennes et différentes autres lésions (cutanées, osseuses, des muscles du cou, etc.). Depuis qu’une définition médicale a été proposée dans les années quarante, la principale difficulté a consisté dans la détermination de la réalité de ce comportement, les confusions ayant pu être nombreuses avec d’autres causes. L’évolution des techniques médicales a permis d’identifier plus précisément la réalité des causes du décès ou de l’infirmité de l’enfant, c’est-à-dire la réalité de cet acte de maltraitance. En effet, ce secouement est un acte volontaire de violences à l’encontre d’un nourrisson. Pour autant, cette qualification n’est pas sans soulever des difficultés pratiques devant les juridictions pénales, comme l’illustrent les qualifications erronées parfois utilisées.

    Le présent ouvrage permet de croiser les appréhensions juridiques et médicales, entre universitaires et professionnels, autour de la problématique du syndrome du bébé secoué. Cet ouvrage favorise la meilleure connaissance de ce syndrome, avec l’objectif de mieux prévenir, détecter et sanctionner ces comportements répréhensibles sur des enfants, personnes vulnérables par nature. Il essaie de répondre aux principales questions entourant cet acte : Comment le syndrome a-t-il été consacré scientifiquement ? Comme repérer le secouement ? Comment expliquer le secouement ? Comme protéger la victime secouée ? Comment évaluer les conséquences du secouement ? Comment dater le secouement ? Comment qualifier juridiquement le secouement ? Comment punir le secouement ? Comment défendre l’auteur du secouement ?

    Le présent ouvrage a donc été divisé en deux parties de manière à éclairer de la manière la plus didactique possible le cheminement mobilisant médecins et juristes. D’abord, repérer ; ensuite, traiter, au sens médical comme juridique, les cas de syndrome de bébé secoué.

     

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    En vente sur Priceminister, sur la Fnac, ...

  • Vient de paraître

    • « L’ambivalence de la protection pénale des mineurs », co-rédigée avec Mme Michèle MESTROT et M. Gildas ROUSSEL, Revue pénitentiaire et de droit pénal, n° 2, avril-juin 2017, pp. 263-285 (droit pénal général, droit pénal spécial, procédure pénale)

     

    • « L’appréhension pénale de la pédophilie entre protection aggravée du mineur et pénalisation de l’attirance », Revue pénitentiaire et de droit pénal, n° 1, janvier-mars 2017, pp. 5-15 (droit pénal spécial)

     

    • « Réflexions pour une légalisation de la gestation pour autrui en droit français », Revue de recherche juridique – Droit prospectif RRJ 2016-3, avril 2017, pp. 1017-1032 (droit de la famille)

     

    • « La décision d’enquête européenne ou l’adoption d’un instrument inédit de l’Europe pénale », AJ Pénal mars 2017, pp. 115-118 (droit pénal européen, procédure pénale)

     

    • Chronique législative (synthèse des apports juridiques) avec Mme Akila TALEB-KARLSSON, textes parus au Journal Officiel du 1er juillet au 31 décembre 2016 (partie 2) (droit pénal général, procédure pénale, droit pénal spécial) : Revue pénitentiaire et de droit pénal, n° 2, avril-juin 2017, p. 449

     

    • Chronique législative (synthèse des apports juridiques), textes parus au Journal Officiel du 1er juillet 2016 au 31 décembre 2016 (partie 1) sous la direction de Monsieur André VARINARD, recteur, professeur émérite de l’Université Jean Moulin Lyon 3 (droit pénal général, procédure pénale, droit pénal spécial) : Revue pénitentiaire et de droit pénal, n° 1, janvier-mars 2017, p. 223
  • Vient de paraître - Jeunesse et droit

    « L’appréhension pénale des seuils d’âge de la responsabilité des mineurs », Mme Michèle MESTROT, M. Gildas ROUSSEL et François-Xavier ROUX-DEMARE, AJ Famille octobre 2017, pp. 522-524 (droit pénal général, droit pénal spécial, procédure pénale)

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  • Sexe et Vulnérabilité


    Francois-Xavier Roux-Demare (dir.), Sexe et vulnérabilité, Institut Universitaire Varenne, 2017, 188 p.

    Merci à la promotion 2015-2016 des étudiants du Master 2 DPV et aux collègues qui m'ont accompagné dans ce projet.

    Ouvrage disponible sur LGDJ, priceminister, Amazon et tous les bons sites

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    Le titre Sexe et vulnérabilité juxtapose deux notions qui a priori ne devrait pas l’être, le sexe étant un marqueur immédiat de l’identité, du plaisir ou de la reproduction. Pourtant, le sexe suscite un grand intérêt pour le juriste en raison des nombreuses questions qu’il soulève. Malgré une connaissance évidente de ce domaine étudié depuis longtemps, les problématiques juridiques sont encore très nombreuses, démontrant une connaissance encore imparfaite des questions gravitant autour de cette thématique particulièrement importante. Pour répondre aux principales problématiques, directement liées à la vulnérabilité des personnes, cet ouvrage est divisé en quatre chapitres. Le premier chapitre est consacré au sexe organe comme un facteur de vulnérabilité, pour envisager les questions relatives au transsexualisme, à l’intersexualisme et au sexe neutre, notions juridiques objets d’interventions jurisprudentielles et législatives très récentes. Le second chapitre concerne la sexualité comme un facteur de vulnérabilité. Il précise la sexualité des publics soulevant les principales difficultés, c’est-à-dire les mineurs et les majeurs protégés. Les deux autres chapitres appréhendent l’interaction sexuelle dans ce même rapport à la vulnérabilité. Le chapitre trois est dédié aux interactions dans la vie sociale, avec la sexualité virtuelle et l’homosexualité. Le dernier chapitre précise cette interaction sexuelle pour certains lieux sociaux, se concentrant sur la sexualité au travail et sur la sexualité en prison.

    En lien étroit avec la notion de personnes vulnérables, il a été fait appel aux étudiants du Master 2 Droit des personnes vulnérables de la Faculté de droit de l’Université de Bretagne occidentale pour effectuer des recherches et livrer leur réflexion personnelle sur cette thématique. Les étudiants de la promotion 2015-2016 ont alors été amenés à travailler sur ce sujet, sous la direction d’enseignants de la Faculté de droit de Brest.

  • Droit et Barbarie - Journée d'étude des doctorants de Brest

    Les doctorants proposaient ce vendredi 7 avril 2017 une journée d'étude sur le thème "Droit et Barbarie" avec un riche programme :

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    9h00 : Ouverture de la journée d’étude par François-Xavier ROUX-DEMARE
    Doyen de la Faculté de Droit, Economie, Gestion et AES, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles, Directeur du Master 2 Droit des personnes vulnérables, Lab-LEX, UBO.

    Première étape :

    EVISCERER LA NOTION : UN CONCEPT POLYMORPHE
    Modérateur : Raymond LEOST, Maître de conférences en droit public, Lab-LEX, UBO   

    9h30 : La barbarie vue par la Science-Fiction.
    Par Fabrice DEFFERRARD, Maître de conférences HDR, Directeur de l’IEJ, Université de Reims Champagne-Ardenne.

    9h50 : L’utilité des actes de barbarie dans le Code pénal.
    Par Arthur PELLEN, Doctorant en droit privé, Lab-LEX, UBO.

    10h05 : Peut-on contractualiser la barbarie ?
    Par Nathalie DE BREMAKAER, Doctorante contractuelle en droit privé, Lab-LEX, UBO.

    10h20 : Discussion

    10h35 : Pause

    Deuxième étape :

    BIEN CHOISIR SON BOURREAU : UNE BARBARIE ETATIQUE ?
    Modératrice : Laurence GUYON, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles, Lab-LEX, Université de Bretagne Sud.

    10h50 : Barbarie et Handicap
    Par Bernard KERDRAON, Doctorant en droit public, Lab-LEX, UBO.

    11h05 : Les mineurs migrants isolés victimes de torture, peines ou traitements inhumains ou dégradants : une protection juridique en demi-teinte.
    Par Cassandre GENONCEAU, Doctorante contractuelle en droit privé, AMURE, UBO.

    11h20 : Les barbaries carcérales : une prise de conscience effective et efficiente de la CEDH ?
    Par Carine GOBERVILLE, ATER en droit public, Lab-LEX, UBO.

    11h35 : Discussion.

    12h00 : Déjeuner.

    Troisième étape :

    SOIGNER SA VICTIME : L’HOMME ET LA BARBARIE.
    Modératrice : Cécile DE CET BERTIN, maître de conférences en droit privé, AMURE, UBO

    13h30 : La barbarie et internet, approche juridique autour de la cybercriminalité.
    Par Maxime PERON, Doctorant en droit privé, Lab-LEX, UBO et Université de Sao Paulo.

    13h45 : L’enfant anomal ignoré par le droit des successions.
    Par Armelle COFFIN, Doctorante contractuelle en droit privé, Lab-LEX, UBO.

    14h00 : La protection des animaux face à la barbarie.
    Par Jean-Emmanuel BESSET, Doctorant en droit privé, Lab-LEX, UBO.

    14h15 : Discussion.

    14h30 : Pause

    14h45 : Conclusion du président.

    15h00 : Rapport de synthèse
    Par Me Istovant NKOGHE, Docteur en droit public, avocat au Barreau de Nantes

    15h15 : Clôture de la journée.

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    Je vous propose mes quelques mots d'accueil faisant le lien entre le doctorat et la barbarie...

     

    Mesdames, Messieurs, chers collègues, chers intervenants, chers étudiants,

    Bonjour,

    J’ai le plaisir d’ouvrir cette belle journée sur un thème qu’un pénaliste ne peut qu’apprécier, chacun ayant connaissance du sadisme reconnu consciemment ou inconsciemment aux enseignants de cette branche du droit qu’est la matière pénale : le sujet de la barbarie.

    La Faculté de droit, économie, gestion et AES est très fière de pouvoir soutenir ses doctorants dans leur formation et dans leur travail de recherche. Cette journée permet de se familiariser avec cet exercice difficile : livrer le fruit de ses recherches et de ses réflexions en quelques minutes (15 minutes comme le prévoit le riche programme) avec la nécessité de faire comprendre ses idées dans un court laps de temps tout en captivant son auditoire. Je ne doute aucunement de la réussite de nos doctorants dans cet exercice, la principale difficulté étant de lutter contre le temps qui passe, pour ne pas tomber sous la dangereuse torture des présidents de table.

    Toutefois, si cette journée représente un exercice particulier, vecteur de stress, ce n’est rien par rapport à la barbarie que représente le travail de thèse pour l’obtention de son doctorat. Permettez-moi de faire ce lien à l’appui de la définition de la notion de Barbarie proposée par le Dictionnaire de l’Académie française, indiquant 4 points de définition.

    Selon cette définition,

    « 1. État précédant la civilisation dans l'évolution de l'humanité ; (…) Rester dans la barbarie. Tirer un peuple de la barbarie. Retomber dans la barbarie. Des siècles de barbarie. »

    Le doctorat se présente comme un passage d’un état à un autre. Toujours étudiant mais également chargé d’enseignements. Le doctorant subit donc les tourments de ce statut, et doit affronter cette situation schizophrénique que l’on doit lui reconnaître.

    La définition poursuit par : «  2. Caractère rude et non policé. La barbarie d'un peuple. La barbarie de leurs mœurs. »

    Le doctorant doit faire face à ses propres réflexions, à ses propres interrogations. Il réfléchit sur un sujet, il travaille sur un sujet, il s’abreuve de lectures, il se torture avec ses idées… sur un sujet qu’il a lui-même créé. On voit apparaître ce caractère rude, presque masochiste, de cette barbarie intellectuelle.

    Troisième point de définition : «  3. Caractère grossier heurtant les usages, les règles esthétiques en vigueur. Barbarie de langage, de style. »

    Le doctorant peut s’emporter dans ses réflexions. Epris d’une idée, il n’est pas rare de le voir courir à la bibliothèque, de travailler jusqu’à des heures indécentes, le jour, la nuit, le week-end… contre les usages et les règles en vigueur !

    Au-delà de cette barbarie que le doctorant s’impose, il doit également s’acclimater avec la barbarie qu’on lui impose : cette barbarie imposée par les étudiants. Effectivement, les immortels de l’Académie parlent de « barbarie de langage et de style », ils doivent certainement avoir eux-aussi connu les nombreuses et douces perles orthographiques et syntaxiques des copies des étudiants.

    Enfin, la définition de l’Académie française retient une dernière appréhension : «  4. Cruauté, férocité. Une barbarie aveugle, sanguinaire. Pousser la répression jusqu'à la barbarie. Un acte de barbarie. Par méton. Acte d'une cruauté inhumaine. Tant de barbaries ont fait de lui la terreur de son peuple. »

    Le doctorant doit s’approprier un sujet et devenir le spécialiste de ce sujet. Parfois maltraité par la solitude, parfois inquiété par les doutes… Le doctorat est effectivement cruel et féroce.

     

    Certains ont déjà vécu cette barbarie, d’autres la connaissent, d’autres la connaitront. Le doctorat a donc un côté barbare, il n’est pas possible d’en douter… mais les doctorants et plus largement les chercheurs sont également sous l’emprise du plaisir de la recherche, dont la description est difficile à révéler. Cette barbarie doctorale s’accompagne donc d’une obscure envie, douceur pour certains, masochiste pour d’autres, mais avec un plaisir évident.

    Je vous souhaite donc une belle journée, avec le plaisir de la réflexion !

     

     

  • Sur les routes de la drogue - COLLOQUE - à Brest le 24 mars 2017

    COLLOQUE

    SUR LES ROUTES DE LA DROGUE

    24 mars 2017

    à l'Université de Bretagne occidentale à Brest

     

    en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux
    Jean-Jacques URVOAS

    avec le partenariat de l'Ecole nationale de la magistrature

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    Affiche

    AFFICHE SUR LES ROUTES DE LA DROGUE .pdf

     

    Programme

    COLLOQUE SUR LES ROUTES DE LA DROGUE .pdf

     

    Bulletin d'inscription

    bulletin inscription Payant-Gratuit.pdf

  • LE PLAISIR SAISI PAR LE DROIT - A propos du plaisir sexuel dans les couples

    Chers lecteurs,

    Je vous propose le texte de Mme Michèle MESTROT sur "Le plaisir saisi par le droit - A propos du plaisir sexuel dans les couples", ayant fait l'objet d'une présentation lors du "Printemps de la Fac" le 7 avril 2016 consacré à la thématique du plaisir. 

    Je remercie très sincèrement Michèle pour la transmission de son texte pour une publication sur fxrd.blogpsirit.com.

    Bonne lecture !

     

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    « Le plaisir, saisi par le droit :

    À propos du plaisir sexuel dans les couples »[1]

     

    Michèle MESTROT, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à la Faculté pluridisciplinaire de Bayonne de l’Université de Pau et des pays de l’Adour

     

    NDA : La forme orale et  provocatrice de la présentation  été préservée.

     

     

    En règle générale, le droit n’est pas sexy !

    Hormis peut-être les cas où le droit s’intéresse au sexe. 

    Sauf, que dans la plupart de ces cas, il intervient surtout pour sanctionner, prohiber, contraindre, interdire, proscrire.

    Et même s’il considère le sexe dans ses multiples acceptions, s’intéresse-t-il au plaisir sexuel, à celui  que l’on nous promet dans tous les médias, dont on nous vante les mérites, dont on nous livre les recettes et les secrets ?

    S’inquiète-t-il de la jouissance ressentie dans l’acte sexuel ? Du plaisir suscité par le commerce des sens ? De l’accès au point G ? Des orgasmes multiples ? De la jouissance en conscience ? 

    A priori, on aurait tendance à répondre par la négative car le droit est plutôt empreint de pudeur et la sexualité relève du champ de la vie privée.

    Et pourtant, force est de constater que les relations sexuelles ne sont pas étrangères au droit.  On connait l’importance des relations charnelles dans les couples. A travers la communauté de vie, les époux, les partenaires sont soumis à une obligation de relations charnelles (art. 215, art. 515-4 C.civ.). Les concubins doivent aussi coucher ensemble ; c’est d’ailleurs l’étymologie du concubinage (cum cubare) et c’est également un élément constitutif de la formation de leur couple.

    Et on pourra toujours paraphraser l’adage de Loysel « Boire, manger, coucher ensemble, c’est couple, ce me semble ».

    Donc, dans tous les cas, il faut coucher, oui ! C’est le droit qui le prescrit. Mais pourquoi, à quelles fins ? Y-a-t-il une place pour le plaisir sexuel dans ce cadre là ? La réponse est désormais positive.

    Oui, car les choses ont changé et le droit n’hésite plus à identifier, à nommer, à reconnaître le plaisir sexuel et à le protéger  dans la perspective d’un plaisir sexuel à la fois libéré et partagé. On peut désormais parler de libération du plaisir sexuel dans le couple (I).

    Mais l’équilibre est toujours délicat à assurer entre la reconnaissance de la liberté et la prévention des abus. Pour protéger le plaisir, le droit va donc exiger dans le couple, le respect de certaines convenances sexuelles, qui viendront alors limiter l’étendue du plaisir sexuel (II).

     

    1) La libération du plaisir sexuel dans le couple

     

    La libération du plaisir sexuel peut se mesurer à l’aune de 2 indicateurs :

    Le droit reconnait la jouissance et admet la réparation de la privation de cette jouissance.

     

    a) L’admission de la jouissance

    Pendant des lustres, le sexe protégé par l’Etat était, principalement (même si d’autres finalités sont assignées au contrôle du commerce du sexe, dans le couple par les autorités publiques), le sexe à finalité procréatrice.

    Or, l’admission de la jouissance résulte principalement du fait que le législateur et les juges ont accepté de dissocier le sexe créatif et le sexe reproductif.

    Pour les aider, bien-sûr, la libération sexuelle des années 60 est passée par là, avec son cortège de lois : loi sur pilule en 1967, loi Veil de 1974 sur la légalisation de l'avortement, loi de 1975 sur la dépénalisation de l'adultère d’abord, de l’homosexualité (1982) ensuite.

    Et ses slogans : « il est interdit d’interdire », « Faisons l’amour, pas la guerre » « jouissons sans entrave ».

     

    Dans les faits, dès les années 1970 et même avant, les juges ne lient plus les relations sexuelles à la procréation et admettent la licéité du seul plaisir. La preuve : CA Lyon, 28 mai 1956, [2]condamne un mari « pour des rapports si imparfaits qu’ils ne procuraient à la femme, ni espérance de maternité, ni plaisir ».

     

    La reconnaissance de l’acte sexuel, animé par la recherche exclusive du plaisir, s’est également confirmée avec l’abandon du modèle contraint et dominant de l’hétérosexualité. C’est un moment capital, on a parlé, à ce propos, de rupture anthropologique. A partir du moment où, en 1999, le législateur, appuyé par le Conseil constitutionnel, décide que la communauté de vie, dans ses composantes matérielle et charnelle, concerne les couples de même sexe, il est manifeste que la césure est irréversiblement consommée entre le sexe et la procréation.

    A l’orée du 21 ° s, le seul bastion qui résiste à cette déferlante sexuelle, c’est le mariage et les auteurs font majoritairement remarquer que la différence entre le mariage et les autres couples, c’est que justement le mariage est l’acte fondateur d’une famille. L’accent est donc toujours mis sur sa finalité procréatrice.

    Mais on le sait, c’est la liberté qui finalement, l’emporte avec la loi de 2013 sur le mariage pour tous.

    Sans aucun doute, la libération sexuelle est bien en marche dans le couple dans le sens où le sexe peut y être simplement récréatif !

    Et, parce qu’on a basculé dans la liberté sexuelle, tout d’un coup, le droit admet tout – ou presque- ;  on peut aller au bout de ses désirs, de ses appétits, de ses envies ; on peut choisir ses pratiques sexuelles, préférer les relations hétéro, homos, sado ou maso. Pratiquer le voyeurisme, le fétichisme, le triolisme, préférer la fellation ou la sodomie...Tous les goûts érotiques – voire pornographiques, parfois- sont dans la nature et peuvent se fondre dans le couple…

    Mais à une condition : que les partenaires du jeu sexuel soient d’accord. Car, désormais, le plaisir libéré est associé à une morale du consentement et à une idéologie du choix individuel libre et éclairé [3] que les magistrats cautionnent

    A partir du moment où les membres du couple s’entendent sur leurs pratiques sexuelles, ils sont libres dans le choix des modalités de leur plaisir.

    Ainsi, le mari présent ou caché peut apprécier que l'épouse ait des relations sexuelles avec des tiers, les époux peuvent choisir que des tiers participent à leurs ébats [4] et le couple peut aussi se livrer à l’échangisme, au libertinage [5] ou même au sadomasochisme[6].

    Dans l’entente, le couple peut aussi décider de se passer de plaisir : l’abstinence est acceptée si elle n’est pas imposée par un membre du couple à l’autre, si elle résulte d’un choix commun.

    Et – c’est bien connu- là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir ; les couples, même mariés, peuvent s’autoriser à aller chercher du plaisir ailleurs lorsque celui-ci n’est plus au rendez- vous dans leur couple. Et on sait à quel point le devoir de fidélité s’est délité dans le mariage !

    On peut donc considérer qu’il y a une place pour le plaisir sexuel dans le couple à l’instar de ce qui se passe à l’échelle de la société. La libération sexuelle a finalement conquis tous les couples.

    D’ailleurs, la prise en considération de ce plaisir par le droit est telle, qu’elle peut conduire à une action en réparation et à l’attribution de dommages et intérêts.

     

    b) La réparation de la privation de la jouissance

    Les juges, à partir des années 1970, reconnaissent l’existence d’un préjudice sexuel, lorsqu’une personne cause à une autre un dommage, portant atteinte à ses organes sexuels, à ses capacités sexuelles, la rendant impuissante sexuellement, la privant du plaisir sexuel.

    A la fin des années 1990, ce poste d’indemnisation devient autonome en même temps que sa définition gagne en précision.

    La Cour de cassation considère en effet que le préjudice sexuel comprend tous les préjudices touchant à la sphère sexuelle, parmi lesquels on recense :

    - le préjudice morphologique lié à l'atteinte aux organes sexuels primaires et secondaires résultant du dommage subi,

    -le préjudice lié à une impossibilité ou une difficulté à procréer

    - et surtout, celui qui nous intéresse, le préjudice lié à l'acte sexuel lui-même qui repose sur la perte du plaisir lié à l'accomplissement de l'acte sexuel, qu'il s'agisse de la perte de l'envie ou de la libido, de la perte de la capacité physique de réaliser l'acte, ou de la perte de la capacité à accéder au plaisir.

    Bref, la privation du plaisir sexuel, identifié isolément, peut donc faire l’objet d’une indemnisation. A quelle hauteur ?

    Selon les barèmes affichés de certaines cours d’appel, le préjudice sexuel ouvre droit à une indemnisation qui varie, en moyenne, de 500 € pour une impossibilité limitée... à 50 000 € pour un préjudice affectant totalement et définitivement les trois aspects de la fonction sexuelle chez une jeune personne.

    Sur le préjudice sexuel de la victime (âgée de 38 ans, marié et ayant un enfant) qui avait subi un grave traumatisme crânien, la CA Aix-en-Provence, 16 déc. 2008 (n° 07/16264) retient que " que M. N. n'a plus aucun rapport sexuel, que sa libido n'est plus investie au plan sexuel et qu'elle n'est plus en capacité d'éprouver un orgasme, qu'il existe donc bien un préjudice sexuel important que la cour indemnise au vu des éléments de la cause à 15 000 €".

    Et ce n’est pas fini… Il existe aussi des victimes par ricochet – le conjoint (ou la compagne) peut être victime par ricochet d'un préjudice sexuel né du propre handicap de la victime directe.

    Ex : dans une espèce, les juges (Le 6-7-1972, le Tribunal de Valence) accordent 20 000 francs à une femme de 28 ans dont le conjoint de 26 ans est devenu impuissant. "L'impuissance sexuelle de Mr V., consécutive à l'accident, étant établie, il n'est pas douteux que son épouse subit de ce fait, vu son jeune âge, un préjudice certain constitué par la privation presque totale des satisfactions physiques qu'elle était fondée attendre du mariage... »  

    On est donc forcé d’admettre que le droit nomme désormais le plaisir sexuel, en règlemente la protection et en assure la réparation.

    Mais, il pose également certaines limitations.

     

    2) La limitation du plaisir sexuel dans les couples

     

    Elle intervient dès que l’on sort du contexte d’un plaisir sexuel consenti et partagé.

     

    a) L’exigence d’un plaisir consenti

    Lorsqu’il n’y a plus de consentement, il n’y a plus de plaisir. Dans les couples, le consentement aux relations sexuelles ne peut être donné une fois pour toutes et doit être non seulement répété mais aussi respecté.

    L’admission de la qualification de viol entre époux s’est inscrite directement dans cette exigence.

    Au départ, les juges refusent la qualification, car ils estiment, au début du 20°s., que « le fait pour le mari d’imposer fût-ce par la violence, à son épouse, un acte de cette nature n’est pas un viol ». Car, « le coït obtenu loin d’être illicite est une des fins légitimes du mariage ». 

    C’est l’expression du devoir conjugal !

    L’évolution ne commence qu’à partir des années 1980. Le législateur réforme l’incrimination de viol et les juges commencent à l’appliquer aux personnes unies par les liens du mariage lorsque les actes de pénétration sexuelle sont imposés par violence ou contrainte.

    Depuis, la loi du 4 avril 2006 sur les violences au sein du couple, a expressément pénalisé le viol entre époux (art. 222-22 CP) « Le viol et les autres agressions sexuelles sont constitués lorsqu'ils ont été imposés à la victime dans les circonstances prévues par la présente section, quelle que soit la nature des relations existant entre l'agresseur et sa victime, y compris s'ils sont unis par les liens du mariage ». La qualification s’est étendue à tous les couples, mariés ou pas et le viol est puni (art. 222-24, 11o du Code pénal) de 20 ans de réclusion criminelle lorsqu’il est commis « par le conjoint ou le concubin de la victime ou le partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité ».

    Les relations sexuelles doivent être librement consenties au risque de déclencher une réaction pénale sévère.

    C’est également la solution retenue par la CEDH, dans une affaire de masochisme d’une cruauté inouïe, (CEDH, 1re sect., 17 février 2005, K. A. et A. D. c/ Belgique). En l’espèce, un magistrat se livre avec plusieurs autres personnes dont un médecin, à des activités de sadomasochisme, sur son épouse. Les faits rapportés sont insoutenables, assimilables à des actes de torture. Condamnés par les tribunaux belges à des peines d’emprisonnement et d’amendes pour coups et blessures volontaires et incitation à la prostitution et à la débauche, les protagonistes vont saisir la CEDH en invoquant une violation de l’art. 8 relatif à la protection de la vie privée.

     La CEDH va considérer les condamnations justifiées dès lors que la preuve est rapportée que la volonté de l’épouse victime de cesser l'expérience à un moment donné n’a pas été respectée. En effet, les différents participants étaient convenus que, dès lors que la victime crierait « pitié », ils devraient immédiatement tout arrêter, mais les cassettes vidéos saisies montraient que, à plusieurs reprises, l'épouse avait crié « pitié » en hurlant de douleur et en pleurant, sans que les prévenus cessassent pour autant de la martyriser.  

     Et la Cour de rappeler que : « Si une personne peut revendiquer le droit d'exercer des pratiques sexuelles le plus librement possible, une limite qui doit trouver application est celle du respect de la volonté de la « victime » de ces pratiques (…).

     

    b) L’exigence d’un plaisir partagé

    Car l’imposition unilatérale d’actes sexuels ou le refus unilatéral de toute relation sexuelle peut être constitutif d’une faute sur le plan civil et déboucher sur l’octroi de dommages et intérêts.

    Des maris ont pu être condamnés pour avoir imposé à leurs épouses des relations sexuelles excessives. Le plaisir sexuel doit se consommer avec modération[7]. C’est le cas d’un mari de 70 ans qui ne peut passer près de son épouse sans tenter de la caresser, de l’embrasser, de lui relever sa jupe afin de procéder à des attouchements ; qui plusieurs fois par jour,  la poursuit de son assiduité en la couvrant de baisers sur tout le corps.

    A l’inverse, le fait de se refuser à l’accomplissement du devoir conjugal peut toujours constituer une faute, cause du divorce : c’est le cas lorsque la femme entre au couvent après son mariage et incite son mari à en faire autant[8].

    Dans le même sens, les magistrats estiment que l’épouse, qui souffre d’une abstinence sexuelle imputable à son mari, imposée sans raison légitime, peut voir son préjudice réparé par l'octroi de 10 000 euros de dommages et intérêts sur le fondement de l'article 1382 du Code civil, alors que le divorce est prononcé aux torts exclusifs du mari. On y découvre aussi que les juges considèrent les rapports sexuels comme l’expression de l’affection que les époux se portent mutuellement. Finalement, les juges sont de grands sentimentaux…[9]  

    Enfin, on se souvient que l’accès au plaisir sexuel fait partie des qualités essentielles que l’on peut attendre légitimement de son autre conjoint. L’inaptitude à avoir des relations sexuelles normales, l'ignorance de l'impuissance du conjoint peuvent constituer des causes de nullité du mariage [10].

    En conclusion :

    Le couple est en droit d’expérimenter toutes les recettes du plaisir dans le consentement et le partage. Mais les logiques de la liberté et de la libération doivent être poussées plus avant.

    La liberté doit triompher et le droit doit se retirer de l’intimité de la vie sexuelle des couples. La communauté de vie ne doit plus inclure l’obligation de relations charnelles car les raisons qui justifient le devoir conjugal ont volé en éclats et la contrainte imposée par le droit n’a plus sa place dans une idéologie du consentement.

     Ce qui se passe dans les alcôves doit rester à l’abri des ingérences judiciaires et protégé par le respect de la vie privée.

    Ce qui se passe dans l’intimité des couples ne relève pas de l’office du juge mais de l’affection, de la tendresse, du désir, de l’amour.

    Faisons l’amour mais pas la guerre judiciaire !

    Faisons l’amour mais pas par devoir !

    Faisons l’amour dans le respect de la vie privée !

    Faisons l’amour dans la liberté partagée !

    Faisons l’amour…pour le plaisir…

     

     

    [1] Communication présentée le 7 avril 2016, pour le Printemps de la Fac sur le plaisir.

    [2] D.56, 646, cit. in Caballero, p. 209 ; Norbert Rouland, En quête d’identités, in F. Dekeuwer-Défossez, P. Jeammet, N. Rouland, A. Donval, Inventons la famille !, Bayard 2001, p.141.

    [3] En ce sens, Andro Armelle, Bachmann Laurence, Bajos Nathalie, Hamel Christelle, « La sexualité des femmes : le plaisir contraint. », Nouvelles Questions Féministes 3/2010 (Vol. 29), p. 4-13.

    [4] CA Toulouse, 1re ch., 20 mars 1996 : JurisData n° 1996-042892. – CA Nancy, 3e civ., 17 oct. 2005, n° 04/02065 : JurisData n° 2005-311105, cit. in JurisClasseur Civ. Fasc. 20, Virginie Larribau-Terneyre : Mariage-Communauté de vie (art. 215, al. 1er).

    [5] CA Pau, 2e ch., sect. 2, 6 févr. 2006 : Virginie Larribau-Terneyre, Libertinage et échangisme ne sont pas adultère !, Droit de la famille n° 9, Septembre 2006, comm. 165.

    [6] CA Poitiers, ch. civ., 1re sect., 9 juill. 1998 : JurisData n° 1998-120562.

    [7] TGI Dieppe, 25 juin 1970, GP 1970,2, 243.

    [8] Cour d’appel d’Amiens le 3 mars 1975, Dalloz 1975 p. 707; V. aussi  Paris, 9 févr. 2005, RG no 04/01023 – Civ. 2e, 17 déc. 1997, no 96-15.704.

    [9] CA Aix-en-Provence, 6e ch. B., 3 mai 2011, JCP 2011, n ° 43, 1156, note Laura Pizarro.

    [10] CA Paris, 26 mars 1982, G.P. 1982.2. 519, note J.M.

  • Sur les routes de la drogue - COLLOQUE - à Brest le 24 mars 2017

     

    COLLOQUE

    SUR LES ROUTES DE LA DROGUE

    24 mars 2017

    à l'Université de Bretagne occidentale à Brest

     

    en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux
    Jean-Jacques URVOAS

     

    avec le partenariat de l'Ecole nationale de la magistrature

     

    A travers l’étude du trafic de stupéfiants dans la région bretonne, notamment dans l’environnement brestois, il s’agira de s’intéresser à la lutte de ces trafics, véritable source de vulnérabilité pour les consommateurs (et notamment les jeunes consommateurs, lycéens ou étudiants) comme à la vulnérabilité des produits stupéfiants en raison de l’addiction ainsi créée. Par une approche pluridisciplinaire, théorique et pratique, juridique – judiciaire – médicale et sociologique, les intervenants envisageront les réponses à apporter à ce fléau mondial aux résonances locales, source d’un important contentieux.

     

    Comité scientifique :

    Gildas ROUSSEL, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles, Directeur de l’Institut d’études judiciaires, Université de Bretagne occidentale

    François-Xavier ROUX-DEMARE, Doyen de la Faculté de Droit, Economie, Gestion et AES, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles, Directeur du master 2 Droit des personnes vulnérables

     

     

    9h

    Accueil et propos introductifs

    Jean-Jacques URVOAS, Ministre de la Justice, garde des Sceaux

    Matthieu GALLOU, Président de l’Université de Bretagne occidentale

    François-Xavier ROUX-DEMARE, Doyen de la Faculté de droit, économie, gestion et AES

     

    Matinée

    IDENTIFIER LE TRAFIC DE STUPEFIANTS

    Sous la présidence de M. Jean-Jacques URVOAS

    Ministre de la Justice, garde des Sceaux

     

    DECELER LES STUPEFIANTS

    • 9h30 – La définition de la drogue, Marion COTTET, Agrégée des Facultés de droit, Professeur à l’Université de Bretagne occidentale
    • 9h50 – Le travail des forces de l’ordre, Yann MARCHAL, Commandant de la compagnie de gendarmerie de Landerneau
    • 10h10 – L’intervention du radiologue, Douraied BEN SALEM, Neurologue-Radiologue au CHRU de Brest et Julia GODEAU, Assistante en neurologie au CH de Quimper
    • 10h30 – Les apports du chimiste, Hubert CORBE, Pharmacien en chef à l’Hôpital d’instruction des armées de Brest
    • 10h50 – Le travail de la marine nationale, Sébastien MAVEYRAUD, Commissaire en chef, Chef de la division « Action de l’Etat en mer » de la Préfecture maritime de Brest

     

    REPERER LES CONSOMMATEURS

    • 11h20 – Le travail des médecins légistes, Claire SACCARDY et Bénédicte SAWICKI, Médecins légistes au CHRU de Brest
    • 11h40 – Les aspects sociologiques des consommateurs, Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, Sociologue, Chargée de recherche Inserm – Cermes3, Chercheuse associée à Santé Publique France
    • 12h00 – La drogue chez les mineurs, Laurent ROUSVOAL, Maître de conférences à l’Université de Rennes 1
    • 12h20 – L’addiction à la drogue, Catherine SIMON-GUILLOT, Psychiatre hospitalier, service d’addictologie du CHRU de Brest, et vice-présidente de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPA)

     

    Après-midi

    LUTTER CONTRE LE TRAFIC DE STUPEFIANTS

    Sous la présidence de M. Xavier RONSIN

    Premier président de la cour d’appel de Rennes

     

    REPERER LES TRAFIQUANTS

    • 14h30 – Les aspects criminologiques des trafiquants, Michel GANDILHON, chargé d’études à l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT)
    • 14h50 – L’internationalisation et l’interpénétration des réseaux, François-Xavier ROUX-DEMARE, Maître de conférences à l’Université de Bretagne occidentale
    • 15h10 – Le travail de l’enquêteur, Emmanuel AUBRY, Capitaine de gendarmerie, chef adjoint du groupe d’intervention régional Bretagne
    • 15h30 – Le travail de l’avocat, Guillaume BEAUSSONIE, Agrégé des Facultés de droit, Professeur à l’Université de Toulouse

     

    LUTTER CONTRE LES RESEAUX

    • 16h00 – L’aspect théorique de la lutte, Gildas ROUSSEL, Maître de conférences à l’Université de Bretagne occidentale
    • 16h20 – L’aspect pratique de la lutte, Eric MATHAIS, Procureur de la République de Brest et Bastien DIACONO, Vice-procureur en charge des stupéfiants à Brest
    • 16h40 – La collaboration policière et judiciaire internationale, Marc TOUILLIER, Maître de conférences à l’Université de Paris 10 Ouest Nanterre La Défense
    • 17h00 – Les saisies et les confiscations, Chantal CUTAJAR Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles, Directrice du Groupe de recherches actions sur la criminalité organisée – GRASCO (UMR DRES 7354) et Directrice générale du Collège européen des investigations financières (CEIFAC) – Université de Strasbourg

     

    17h30

    Rapport de synthèse, Olivier DECIMA, Agrégé des Facultés de droit, Professeur à l’Université de Bordeaux

     

     

    Tarifs d’inscription

    - Etudiants / Doctorants et personnel universitaire : gratuit

    - Tarif individuel / jeunes avocats : 40 €

    - Tarif formation continue / Avocats / Magistrat : 100 €

    Règlement des frais d’inscription : chèque à établir à l’ordre de : Agent Comptable de l’UBO

     

    INSCRIPTION

    Madame Marion THEPAUT-RIVIERE

    12, rue de Kergoat – CS 93837

    29238 BREST Cedex 3

    marion.riviere@univ-brest.fr

     

  • Les identités intersexes

    Vendredi 13 janvier 14h-17h

    Télé amphithéâtre du Bouguen, Brest

    TPI Villejean, Rennes

     

    Les identités intersexes

     

    Vincent Guillot

    Identité Intersexe, un champ des possibles

     

    Résumé

    Après un bref historique du mouvement intersexe, un panorama des revendications intersexes et un tableau des acquis, nous aborderons l’Identité Intersexe. C’est une identité née de l’oppression et construite à l’aune des mouvements des minorités de sexe et de genre, du féminisme, des mouvements libertaires et surtout du mouvement des SourdEs si proche de celui des personnes Intersexes.

     

    Bio

    Vincent Guillot est sociologue, rapporteur ONG à l’ONU et conseillerE auprès du Commissaire européen aux droits humains. Ille est également activiste Intersexe et lale premierE à avoir pris la parole en francophonie en tant que personne Intersexe torturée et mutilée et co-fondatRICE de l’Organisation Internationale Intersexe (OII).

     

     

    Nahema Hanafi

    L'homme-testicule vs le castrat ? Enjeux socio-politiques d’une identité intersexe au siècle des Lumières

     

    Résumé

    Les castrats des Lumières, souvent issus de la péninsule italienne, sont l'objet de multiples discours (philosophiques, médicaux, religieux, artistiques...) généralement dépréciatifs à mesure que l'on progresse dans le 18e siècle. Purs produits de l'Eglise, et notamment de la Contre-réforme, adulés pour leur voix si spécifique, ils deviennent aux yeux des médecins et des philosophes, notamment français, la figure même d'une dégénérescence, d'un efféminement du corps et d'une inutilité sociale les plaçant au ban de la société. "Privés de testicules", ils ne sont pas hommes, car ils ne peuvent engendrer : le flou de leur identité sexuelle inquiète, gène, irrite. Les castrats représentent ainsi un laboratoire de choix pour saisir la construction des identités sexuées, comme leurs enjeux sociaux et politiques.

     

    Bio

    Nahema Hanafi est maîtresse de conférences en histoire moderne et contemporaine à l'Université d'Angers (CERHIO), chercheuse associée à Framespa (Toulouse Jean-Jaurès) et à l'Institut Universitaire d'Histoire de la Médecine de Lausanne (Unil). Ses recherches croisent histoire de la médecine, du corps et du genre, pour cerner en particulier les processus de construction des sexes.

  • COLLOQUE sur le syndrome du bébé secoué

     

    COLLOQUE

    « LE SYNDROME DU BEBE SECOUE, LA VULNERABILITE VICTIMOLOGIQUE PAR ESSENCE. APPROCHE PLURIDISCIPLINAIRE »

     

    Vendredi 14 octobre 2016

    9h-17h30

    UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE

    BREST

    GRAND AMPHI

     

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    Matinée 

    REPERER LES CAS DE SYNDROME DU BEBE SECOUE 

    Sous la présidence de M. Jacques SIZUN, Professeur, Service de néonatalogie et réanimation pédiatrique – Pôle de la femme, de la mère et de l’enfant, CHRU Brest

     

    9h        La consécration de la réalité du syndrome

    Laurent MISERY, professeur de dermatologie et directeur du laboratoire de neurosciences à l’Université de Brest

     

    9h30    Repérer et signaler ce type de maltraitance

    Mme Pauline LE MONNIER DE GOUVILLE, maître de conférences en droit privé et directrice des études de l’Institut des études judiciaires Pierre Raynaud à l’Université Panthéon Assas Paris 2

     

    10h      Aspects épidémiologiques du secouement

    Mme Marion BAILHACHE, pédiatre, épidémiologiste, Urgences Pédiatriques Bordeaux, Inserm U-1219.

     

    10h30  Discussion

    10h50  Pause

     

    11h      La protection de l’enfance par le droit civil - Regards croisés : approche du magistrat

    Nicolas BIHAN, juge des enfants au tribunal de grande instance de Quimper

     

    11h30  La protection de l’enfance par le droit civil - Regards croisés : approche de l'avocat

    Me Anne CHANTEUX-CARON, avocate au barreau de Brest

     

    12h      Discussion

     

    Après-midi 

    TRAITER LES CAS DE SYNDROME DE BEBE SECOUE 

    Sous la présidence de M. Gildas ROUSSEL, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles et directeur de l’Institut d’études judiciaires de l’Université de Brest

     

    14h      Du diagnostic clinique aux conséquences du secouement

    Mme Sylviane PEUDENIER, neurologue pédiatre, praticien hospitalier au pôle de la femme, de la mère et de l’enfant, CHRU Brest

     

    14h30  La datation

    Mme Anne LAURENT-VANNIER, chef du pôle rééducation de l’enfant, Hôpitaux de Saint-Maurice, expert judiciaire près la Cour d’appel de Paris et près la Cour de cassation

     

    15h      Analyse théorique des poursuites pénales envisageables

    François-Xavier ROUX-DEMARE, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles et directeur du master 2 Droit des personnes vulnérables à l’Université de Brest

     

    15h30  Discussion

    15h50  Pause

     

    16h      Analyse jurisprudentielle des poursuites pénales envisagées

    Mme Chantal COMBEAU, vice-présidente chargée de l’application des peines au tribunal de grande instance de Mont de Marsan, précédemment chargée de mission au département recherche de l’Ecole nationale de la magistrature

     

    16h30  Analyse du cas de l’unique secouement

    Me Anne-Catherine LE HER, avocate au barreau de Brest

     

    17h      Rapport de synthèse

    Mme Marion COTTET, agrégée de droit privé et de sciences criminelles, professeur à l’Université de Brest

     

    *** Programme ***

     PROGRAMME SBS.pdf

     

    *** Affiche ***

    AFFICHE_SBS.pdf

     

    *** Bulletin d'inscription ***

    bulletin inscription.pdf